Le TECC (Tactical Emergency Casualty Care) est une version civile du TCCC (Tactical Combat Casualty Care). C’est une approche dite « tactique » d’une action de secours dans un contexte dégradé, ou les différents systèmes de support ne seront pas, ou pas immédiatement disponible en raison des conditions sécuritaires, de l’ampleur exceptionnel de l’événement et/ou du fait de l’éloignement important de l’action de secours.

Il se décline en plusieurs phases, correspondants à la temporalité de l’action en prenant en compte la composante tactique de la situation: Le CUF (Care Under Fire), Le TFC (Tactical Field Care) et le TACEVAC (Tactical Evacuation).

Décris visuellement les 3 phases de l'action de secours dans le cadre du TECC. Le CUF, le TFC et le tacevac.
Les 3 phases de l’action de secours en conditions dégradées ©Dereck Carrillo Taranis Global

À chaque phase, corresponds une zone d’action déterminée par la situation en elle-même, et des gestes techniques appropriés.

Le CARE UNDER FIRE, la phase qui va conditionner le succès de l’action de secours.

Dès la survenance de l’événement, les intervenants seront exposés à des risques et à des choix. Pour les aider dans leur action, des algorithmes ont été adoptés, ce qui leur permettra de prendre la décision d’intervenir ou de ne pas intervenir, d’assurer leur sécurité et la sécurité de la ou des victimes, de minimiser le risque de pertes supplémentaire, d’effectuer un triage simple, et de prodiguer les premiers gestes. Ces premiers gestes de secours permettront de traiter les premières causes de décès évitable en accord avec les principes du Damage Control: Traiter en premier ce qui tue en premier.

La traduction littérale du CUF est: Soins sous le feu. Cette traduction n’est pas à prendre au pied de la lettre ! C’est une expression imagée indiquant les premiers gestes à réaliser sous une menace immédiate, qu’elle soit d’origine malveillante ( Attentats, zone de conflits, règlements de comptes etc…) ou de causes naturelles et accidentelles (catastrophes naturelles, risques d’effondrements, inondations, tsunami etc…) voir technologique ( risque NRBC). Le spectre est large.

Les premières minutes de l’action de secours détermineront grandement les chances de survie du ou des impliqués. Une phase CUF bien réalisée permettra une prise en charge plus efficace dans la phase de TFC. Ce sera dans cette phase que le patient sera stabilisée en vue de son évacuation.

Pourquoi un module « drones » est il indispensable dans une formation TECC ?

Afin d’être pertinente, une formation de ce type se doit d’être sans cesse adaptée aux réalités du terrain, aux évolutions des pratiques, aux risques nouveaux.

Selon un rapport de l’UNRIC, le Centre Régional d’Information pour l’Europe Occidentale de l’ONU (consultable ici, et rapport complet en anglais ici.) en date du 11 février 2025, les drones de courtes portées ont causé plus de victimes que tout autre arme sur le théâtre Ukrainien. .

Le 21 mars 2025, un attentat au drone à été déjoué en France (article ici).

Il est clairement établi que les drones constituent un nouveau vecteur de menaces, particulièrement meurtrier, et qui nécessite une certaine focalisation afin d’en atténuer les impacts.

Les drones commerciaux sont largement utilisés dans les zones de conflits

Le conflit en Ukraine, une source de RETEX inestimable.

C’est en effet sur ce théâtre, véritable laboratoire de la guerre « moderne », que les retours d’expériences au sujet des drones sont les plus nombreux. En recueillant les études et témoignages de nombreux opérateurs de terrain, et notamment d’unités chargées de l’évacuation de civils en zone grise, nous avons pu compiler les données et les pratiques permettant de réagir face à ces nouvelles menaces. Les données disponibles aujourd’hui, nous permettent d’obtenir une photographie assez détaillée de leurs atouts et faiblesses tactique, de leurs capacités et limitations techniques, ainsi que des méthodes de contre-mesures.

Il est selon nous indispensable de sensibiliser les intervenants à ces menaces, mais également à leurs utilisations dans le cadre d’une action de secours.

Les drones commerciaux armés: une menace croissante.

Les atouts du drones dans l’action de secours.

L’information et le renseignement avant action sont des éléments d’aide à la prise de décision. Ainsi, les drones seront particulièrement indiqués aux actions de reconnaissances afin de planifier les différentes manœuvres.

Les drones sont également utilisés pour l’acheminement de matériel au plus proche de la victime, la transmission d’un message lors de pannes radio (ou risque d’interception radio) etc…

Et concernant le stage en lui même ?

Le stage dure 2 jours et 1 nuit, de façon intensive. La pratique représente environ 70 % du volume horaire.

Chaque point clé abordé sera restitué par un ou plusieurs scénarios immersifs et le stage sera clôturé par un exercice de synthèse.

Les situations seront réalisées selon différents contextes, incluant la basse visibilité, le stress, l’atmosphère viciée, etc.

Une instruction sur l’utilisation pratique du drone sera donnée. Des exercices pratique avec cette composante seront réalisés.

Le logement est inclus dans le stage au sein du centre de formation avec cuisine, sanitaire, douches, etc.

Comment réserver ?

Directement sur le site de l’association A3S, partenaire de l’évènement en suivant ce lien.