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Perspectives Futures : Avancées des Drones Médicaux en Zones Hostiles


Des livraisons de matériel médical même à 150km de distance Introduction
L’évolution rapide des technologies a permis d’introduire des solutions innovantes dans le domaine médical, notamment l’utilisation des drones en zones hostiles. Ces engins volants sans pilote, initialement développés à des fins militaires et de surveillance, ont trouvé une nouvelle application dans la fourniture de soins médicaux en environnements dangereux. La capacité des drones à transporter des fournitures médicales, à évacuer des échantillons pour analyse, et à fournir des services de télémédecine a le potentiel de sauver des vies dans des zones de conflit ou des régions inaccessibles. Dereck CARRILLO, fondateur de TARANIS GLOBAL et Consultant formateur en secourisme tactique, explore les différentes facettes de l’utilisation médicale des drones en zones hostiles, en mettant en lumière les avantages, les défis, et les perspectives futures de cette technologie révolutionnaire.
Livraison de Fournitures Médicales
L’un des usages les plus immédiats et impactants des drones en zone hostile est la livraison rapide de fournitures médicales essentielles. Dans les situations de conflit, l’accès aux zones touchées peut être extrêmement limité en raison de la destruction des infrastructures ou de la présence de combats actifs. Les drones peuvent survoler ces obstacles et livrer des médicaments, du sang, des vaccins, et des équipements de premiers secours directement là où ils sont le plus nécessaires. Par exemple, pendant les conflits au Yémen et en Syrie, des drones ont été utilisés pour livrer du sang et des vaccins à des populations coupées de toute aide humanitaire conventionnelle . La rapidité de ces livraisons, souvent en moins de 30 minutes, peut faire la différence entre la vie et la mort dans des situations critiques où chaque seconde compte .

Les avantages de l’utilisation des drones pour la livraison de fournitures médicales sont nombreux. Ils permettent non seulement de contourner les blocus et les zones dangereuses, mais aussi de réduire considérablement le temps de transport comparé aux méthodes traditionnelles. De plus, les drones peuvent être programmés pour effectuer des livraisons autonomes, minimisant ainsi les risques pour le personnel médical qui n’a plus besoin de s’exposer aux dangers en se rendant physiquement sur les lieux. Des études ont montré que l’utilisation de drones pour la livraison de sang en zones rurales du Rwanda a réduit les temps de transport de plusieurs heures à quelques minutes, démontrant ainsi l’efficacité de cette technologie même en dehors des zones de conflit .
Évacuation Médicale et Transport de Prélèvements
Une autre utilisation critique des drones en zones hostiles est l’évacuation médicale et le transport de prélèvements pour analyse. Dans les zones de conflit, évacuer les blessés vers des installations médicales est souvent compliqué par la présence de combats, de routes détruites, ou de terrains impraticables. Les drones, notamment ceux équipés pour transporter des charges lourdes, peuvent être utilisés pour évacuer les blessés vers des zones sûres où des soins plus complets peuvent être administrés. Par exemple, des drones conçus pour le transport médical ont été testés pour évacuer des soldats blessés des lignes de front en Afghanistan, permettant ainsi une prise en charge plus rapide et sécurisée .

Ce drone ambulance peut transporter des blessés sans pilote En plus de l’évacuation des blessés, les drones sont également utilisés pour transporter des prélèvements biologiques vers des laboratoires situés à distance. Cela est particulièrement utile dans les zones où les infrastructures médicales locales sont insuffisantes pour effectuer des analyses complexes. En transportant rapidement des échantillons de sang, de tissus, ou de fluides corporels, les drones permettent aux médecins de poser des diagnostics précis et d’administrer les traitements appropriés sans délai. Une étude réalisée en Tanzanie a démontré que l’utilisation de drones pour le transport de prélèvements sanguins avait réduit les délais de diagnostic de plusieurs jours à quelques heures, améliorant ainsi les taux de survie des patients atteints de maladies infectieuses .
Surveillance et Télémédecine
La capacité des drones à fournir des services de télémédecine représente une avancée majeure dans les soins de santé en zones hostiles. Les drones équipés de caméras haute résolution et de systèmes de communication peuvent transmettre des images et des données en temps réel à des médecins situés à des centaines de kilomètres. Cela permet aux spécialistes de superviser et de guider les procédures médicales à distance, offrant ainsi des soins de qualité même en l’absence de personnel médical qualifié sur place. Par exemple, durant les combats en Irak, des drones ont été utilisés pour surveiller les zones de conflit et fournir des informations en temps réel aux équipes médicales, leur permettant de préparer les soins nécessaires avant l’arrivée des blessés .

La télémédecine par drone peut également inclure des consultations à distance, où les patients peuvent interagir directement avec des médecins via des écrans et des microphones embarqués. Cette capacité est particulièrement précieuse dans les zones où l’accès à des professionnels de santé spécialisés est limité ou inexistant. Des essais pilotes en Afrique ont démontré que les drones équipés pour la télémédecine peuvent améliorer considérablement les taux de traitement et de survie en fournissant des conseils médicaux critiques et en supervisant les soins d’urgence à distance .
Défis et Limites
Malgré les nombreux avantages, l’utilisation des drones médicaux en zones hostiles présente également des défis et des limitations. L’un des principaux obstacles est la réglementation et la sécurité. Le survol de zones de conflit par des drones nécessite une coordination étroite avec les autorités locales et les forces armées pour éviter les incidents et les accidents. De plus, les drones peuvent être vulnérables aux tirs ennemis ou aux interférences électroniques, ce qui peut compromettre leurs missions .
Un autre défi majeur est la limitation technique des drones. La capacité de charge, l’autonomie de vol, et la résistance aux conditions météorologiques extrêmes sont des facteurs critiques qui peuvent limiter l’efficacité des missions de drones médicaux. Par exemple, les drones actuels ont une capacité de charge limitée, ce qui restreint la quantité de fournitures médicales ou le nombre de blessés qu’ils peuvent transporter en une seule mission. De plus, les conditions météorologiques telles que les vents forts, les tempêtes de sable, ou les températures extrêmes peuvent affecter les performances des drones et les rendre inopérables .

Les quadcoptères MERT pour le transport des blessés et la livraison de matériel médical Perspectives Futures
Malgré ces défis, les perspectives futures pour l’utilisation des drones médicaux en zones hostiles sont prometteuses. Les avancées technologiques continuent d’améliorer les capacités des drones, augmentant leur charge utile, leur autonomie, et leur résistance aux conditions difficiles. Par exemple, les recherches actuelles se concentrent sur le développement de drones hybrides qui combinent la capacité de décollage et d’atterrissage vertical des hélicoptères avec l’efficacité de vol des avions à voilure fixe. Ces drones pourraient transporter des charges plus lourdes sur de plus longues distances, rendant leur utilisation encore plus viable en situations de crise .
De plus, les progrès en intelligence artificielle et en automatisation pourraient permettre aux drones de prendre des décisions autonomes en temps réel, améliorant leur capacité à naviguer dans des environnements complexes et changeants sans intervention humaine. Les drones dotés de systèmes d’intelligence artificielle pourraient identifier et éviter automatiquement les menaces, optimiser leurs trajectoires de vol, et ajuster leurs missions en fonction des besoins changeants sur le terrain .
Les initiatives internationales visant à harmoniser les réglementations et à promouvoir l’utilisation humanitaire des drones sont également en développement. Des organisations comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) travaillent en étroite collaboration avec les gouvernements et les entreprises privées pour établir des protocoles et des normes qui facilitent l’utilisation sécurisée et efficace des drones médicaux en zones hostiles .

Conditionnement d’un blessé sur un drone Quadrocopter MERT Conclusion
L’utilisation médicale des drones en zones hostiles représente une avancée révolutionnaire qui pourrait transformer la manière dont les soins de santé sont fournis dans les environnements les plus difficiles. En surmontant les obstacles géographiques et sécuritaires, les drones permettent une livraison rapide et précise des fournitures médicales, l’évacuation des blessés, et la fourniture de services de télémédecine vitaux. Bien que des défis techniques et réglementaires subsistent, les progrès continus en matière de technologie des drones et les efforts de collaboration internationale promettent un avenir où les drones joueront un rôle de plus en plus central dans les interventions médicales en zones hostiles. En investissant dans ces technologies et en surmontant les obstacles actuels, nous pouvons espérer sauver des vies et améliorer les soins de santé pour les populations les plus vulnérables dans le monde.
Entreprises Innovatrices
Certaines entreprises pionnières dans le domaine des drones médicaux incluent :
- Zipline – Réputée pour ses livraisons de sang et de médicaments au Rwanda et au Ghana, Zipline utilise des drones autonomes pour desservir des zones rurales et difficiles d’accès .
- Matternet – Spécialisée dans les livraisons de fournitures médicales en milieu urbain et rural, Matternet collabore avec des systèmes de santé pour optimiser les réseaux de livraison .
- Wingcopter – Connu pour ses drones hybrides capables de longues distances, Wingcopter participe à des projets de livraison médicale en zones isolées et en situations de catastrophe
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Conflit en Ukraine : Les Drones comme Armes et enjeux Stratégiques

Depuis le début du conflit en Ukraine en 2014, et plus intensément depuis l’invasion à grande échelle de la Russie en 2022, l’utilisation des drones a marqué un tournant significatif dans la guerre moderne. Ces appareils, autrefois considérés comme de simples gadgets ou des outils de surveillance, sont devenus des instruments cruciaux de la stratégie militaire pour les deux camps. Dereck CARRILLO nous explique comment les drones sont utilisés dans ce conflit, leurs impacts, et les implications pour l’avenir de la guerre.

(Photo by STRINGER / AFP) Les types de drones utilisés
Dans le conflit ukrainien, une variété de drones est déployée, allant des petits drones de reconnaissance aux drones de combat armés. Voici un aperçu des principaux types utilisés :
- Drones de reconnaissance : Ces petits drones, souvent commercialisés et facilement disponibles, sont utilisés pour surveiller les mouvements de troupes, cartographier le terrain et identifier les positions ennemies. Des modèles comme le DJI Mavic sont couramment employés par les deux camps. Les forces ukrainiennes ont intégré des milliers de ces drones commerciaux dans leurs opérations, permettant une reconnaissance précise avec des coûts relativement bas.
- Drones de combat : Plus grands et souvent armés, ces drones peuvent lancer des missiles ou des bombes sur des cibles stratégiques. Les drones turcs Bayraktar TB2 ont été particulièrement médiatisés pour leur efficacité au combat. En 2022, l’Ukraine a acquis une cinquantaine de drones Bayraktar TB2, qui ont joué un rôle crucial dans plusieurs opérations militaires majeures, détruisant des dizaines de véhicules blindés et de systèmes de défense aérienne russes.
- Drones kamikazes : Également connus sous le nom de munitions rôdeuses, ces drones sont conçus pour s’écraser sur des cibles ennemies avec une charge explosive. Le Shahed-136 iranien, utilisé par la Russie, en est un exemple frappant. Ces drones peuvent rester en vol pendant plusieurs heures, en attendant une cible avant de frapper. La Russie a utilisé des centaines de ces drones pour des frappes précises contre les infrastructures ukrainiennes.

Avantages tactiques des drones
Les drones offrent plusieurs avantages tactiques significatifs :
- Surveillance en temps réel : Les drones permettent une surveillance continue et en temps réel, offrant des données précieuses pour la prise de décisions stratégiques. Cela permet de réagir rapidement aux mouvements ennemis et d’ajuster les plans en conséquence. Par exemple, en 2023, les drones ukrainiens ont été utilisés pour surveiller et suivre des colonnes de chars russes, permettant aux forces terrestres de préparer des embuscades efficaces.
- Réduction des risques pour les soldats : En utilisant des drones pour des missions de reconnaissance ou de combat, les risques pour les soldats humains sont considérablement réduits. Cela est particulièrement important dans les zones de conflit intensif. Les missions de reconnaissance par drone ont permis de sauver des centaines de vies ukrainiennes en évitant des patrouilles risquées.
- Précision des frappes : Les drones armés peuvent effectuer des frappes précises sur des cibles spécifiques, minimisant ainsi les dommages collatéraux. Cette précision est cruciale dans les environnements urbains où les civils sont proches des cibles militaires. Les Bayraktar TB2, par exemple, ont atteint des taux de succès de plus de 80 % dans leurs missions de frappe, selon des rapports militaires ukrainiens.

Frappes de drones massives quelque part en Crimée Impact sur le conflit
L’impact des drones dans le conflit ukrainien a été profond :
- Efficacité militaire accrue : Les drones ont permis aux forces ukrainiennes de réaliser des opérations plus efficaces, notamment en neutralisant des cibles clés et en perturbant les lignes de ravitaillement ennemies. Par exemple, les drones Bayraktar TB2 ont été crédités de la destruction de plusieurs systèmes de défense aérienne russes, rendant les cieux plus sûrs pour les autres aéronefs ukrainiens.
- Asymétrie des capacités : Les drones ont aidé à niveler le terrain entre les forces ukrainiennes et les forces russes, ces dernières ayant une supériorité conventionnelle en termes de nombre et d’équipement lourd. Les drones permettent des actions asymétriques qui compliquent les stratégies militaires traditionnelles. Les attaques de drones ukrainiennes ont infligé des pertes considérables aux forces russes, notamment en détruisant des dépôts de munitions et des postes de commandement.
- Propagande et moral : Les vidéos de frappes de drones et de missions réussies sont souvent utilisées à des fins de propagande, renforçant le moral des troupes et du public. Elles servent également à attirer l’attention internationale sur le conflit et à obtenir du soutien. Par exemple, les vidéos des frappes des drones Bayraktar TB2 diffusées sur les réseaux sociaux ont galvanisé le soutien populaire en Ukraine et attiré l’attention internationale sur la résistance ukrainienne.

Qui dit nouvelles techniques, dit contremesures. Ici un canon électronique anti drone. Défis et contre-mesures
L’utilisation des drones n’est pas sans défis. Les deux camps ont développé des contre-mesures pour neutraliser les drones ennemis :
- Guerre électronique : La Russie et l’Ukraine utilisent des systèmes de guerre électronique pour brouiller les signaux des drones, les rendant inutilisables ou les détournant. Les unités de guerre électronique russes ont été particulièrement efficaces dans certains secteurs, brouillant les communications et rendant les drones ukrainiens inopérables.
- Défense aérienne : Les systèmes de défense aérienne sont constamment ajustés pour détecter et abattre les drones. Les radars et les systèmes de missiles sol-air jouent un rôle crucial dans cette lutte. Les systèmes de défense aérienne ukrainiens ont réussi à abattre des dizaines de drones Shahed-136 grâce à une combinaison de canons anti-aériens et de missiles.
- Cyberattaques : Les cyberattaques visant les systèmes de commande et de contrôle des drones sont une autre méthode employée pour neutraliser ces appareils. En 2023, plusieurs incidents de piratage ont été rapportés où des drones ont été détournés ou désactivés par des cyberattaques russes, démontrant la vulnérabilité des systèmes numériques.
Conclusion
L’utilisation des drones dans le conflit en Ukraine a démontré leur rôle incontournable dans la guerre moderne. Ils offrent des avantages tactiques indéniables et ont un impact significatif sur le déroulement des hostilités. Cependant, ils posent également de nouveaux défis en termes de contre-mesures et de sécurité. À mesure que la technologie des drones continue d’évoluer, il est probable que leur importance dans les conflits futurs ne fera que croître, transformant encore davantage la nature de la guerre.
L’Ukraine reste un laboratoire vivant pour l’étude de ces technologies et de leurs applications pratiques sur le champ de bataille. L’observation et l’analyse de ce conflit fourniront des enseignements précieux pour les militaires et les stratèges du monde entier. Les leçons tirées de l’utilisation des drones en Ukraine influenceront sans aucun doute les doctrines militaires et les stratégies de défense à l’avenir.
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Retour sur le stage Instructeur ASP – Bâton/Lampe/Menottes

Stage Animé par Thierry Delhief, Trainer ASP, fondateur de Aïto pro: www.aito-pro.com

Dereck Carrillo au stage instructeur ASP Objectif de la formation Instructeur AIC – ASP
Cette Certification Internationale est conçue pour permettre d’acquérir aux participants l’utilisation du bâton télescopique, des moyens de contention souples, menottes acier, de la lampe tactique et de les entrainer afin de leur permettre de mettre en place des formations d’utilisateurs et des recyclages.
D’une durée de 3 jours, le contenu délivré est extrêmement dense. Il nous permettra de délivrer un enseignement de qualité aux futurs utilisateurs de ce type de matériel: Policier, Gendarme, Agent de la pénitentiaire, Agent de sûreté, etc.

Le fameux logo ASP, reconnu dans le monde entier. Ce stage réservé aux professionnels, s’articule autour d’un mix théorie/pratique/restitution. Il convient avant ce stage de maitriser déjà l’utilisation du bâton de défense télescopique, des menottes et techniques associés. Une excellente forme physique est également indispensable au regard de l’exigence du stage.
Après un rappel des règles juridique relatives à l’usage des moyens de défense, de contention et de la nomenclature des matériels, c’est partie pour un premier test d’aisance avec le bâton de défense. Déploiement, frappes, déplacement, maniement… Tout nos gestes sont évalués par le Trainer.

Restitution des acquis avec le REDMAN « Un stage exigeant physiquement et techniquement«
La méthode ASP rime avec progressivité
S’agissant d’un stage instructeur, la partie « transmission des savoirs » est développer tout le long du stage. La clef étant d’ancrer progressivement les gestes techniques et les points clefs aux apprenants. Progressivité qui amènera le stagiaire à restituer la technique sous stress après un important effort physique, simulant parfaitement un scénario professionnel.
La progressivité de l’enseignement est également présente au niveau des outils: Bâton, suivi de l’utilisation de la lampe tactique, puis des menottes acier et liens souples. Chaque outils est travaillé séparément, puis ensemble et enfin restitué sur un scénario d’opposition.
L’importance d’un bon « Plastron »
Ce stage nous à également permis de comprendre l’importance d’avoir un plastron de qualité, afin de permettre à notre partenaire une bonne application des techniques à enseigner.
Pour rappel un plastron est la personne qui joue le rôle de « force d’opposition », en tenant le bouclier de frappe, ou sous la combinaison REDMAN par exemple.
Un mauvais positionnement du bouclier obligerai l’apprenant à devoir adapter sa technique, pourtant toujours en cours d’acquisition, et donc potentiellement ancré en lui via la mémoire musculaire de mauvaises habitudes ou gestes parasites, qui peuvent avoir une incidence en intervention.
Idem avec le REDMAN, un bon geste de « TARGETING » (présentation des cibles à l’operateur) est indispensable. Il convient évidemment de maitriser les geste des bases, avant de sortir du cadre académique.
Nous avons donc pu acquérir de petites subtilités dans l’utilisation du matériel de « plastronnage » qui feront grandement la différence dans nos enseignements.
De la technique, de la technique et encore… de la technique.

Contrôle d’un individu en binôme à l’aide du bâton de défense – Technique du bras de la mariée Le bâton de défense télescopique ne sert pas seulement à effectuer des frappes, il est également largement utilisé dans le contrôle d’un individu.
De nombreuses techniques ont été travaillées. Debout, au sol, moyens d’amener etc.
L’intérêt de travailler ces techniques est de pouvoir les transmettre ensuite aux opérateurs dans un cadre sécurisé. Cela permet également, de rester conforme au cadre légal lors de l’application de ces moyens. De nombreuses discussions ont eu lieux autour de ce sujet tout au long du stage.
Un examen théorique et pratique

Remise de » L’ ASP Instructor Coin » à Dereck CARRILLO par Thierry Delhief, Trainer ASP À l’issue de ce stage très éprouvant, un test de 40 questions nous est adressé ainsi qu’une évaluation pratique sous forme de scénario d’opposition où nous devions restituer les techniques professionnelles.
Un minimum de 70% de réussite est requis pour être validé Instructeur ASP.
Une fois la validation obtenus, une cérémonie très à l’Américaine viens clôturer le stage. Nous est alors remis l’ Instructor Coin, une pièce aux couleur d’ASP, signe de reconnaissance entre Instructeur dans le monde entier.

Le précieux Instructor Coin – ASP Je suis particulièrement fière d’avoir pu participer à ce stage et d’avoir validé le cursus. Cela va ouvrir de nouvelles opportunités à TARANIS Global.
J’en profites aussi pour remercier celui grâce à qui j’ai pu être présent sur ces 3 jours, il se reconnaitra…
Merci enfin à Thierry Delhief pour sa pédagogie, son écoute, et son professionnalisme. Pour le suivre c’est par ici: https://www.aito-pro.com/
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Interview: Dereck CARRILLO nous parles « sécurité/sûreté ».

Son éclairage sur le métier et ses perspectives d’évolutions.

Dereck CARRILLO lors d’une formation sûreté, qui comporte systématiquement un module premiers secours en conditions dégradées. Bonjour Dereck, peux tu te présenter rapidement ? Toi, ton parcours…
Dereck: Bonjour et merci ! Je m’appelle Dereck CARRILLO, j’ai 40 ans, je suis marié et père de 3 enfants. Je suis dans les métiers de la sécurité/sûreté depuis plus de 20 ans maintenant. Après un engagement volontaire au sein de l’armée de terre, j’ai exercé en France et à l’étranger. De la protection physique des personnes, du conseil aux entreprises en passant par la gestion de la prévention des risques sûreté pour des institutions publiques. Mon parcours m’a amené à me diriger vers la formation professionnelle pour adulte afin d’accompagner différent publique à travailler en sécurité dans des zones à risques.
Pourquoi sépares tu systématiquement la sécurité et la sûreté ?
Dereck: Très bonne question ! La terminologie dans notre métier mérite d’être éclaircie. Dans le langage courant le terme « sécurité » englobe l’ensemble des item relatif à la protection des biens, des personnes et de l’environnement. Or, la sécurité désigne la prévention des risques accidentels comme le risque incendie par exemple. La sûreté, c’est la prévention des actes de malveillances, là où il y a une intention de nuire. Je penses qu’il est important de faire une distinction claire de ces deux termes afin de savoir de quoi l’on parle.

Aujourd’hui notre secteur peine à recruter. Selon toi pourquoi ?
Dereck: Pour moi la réponse est simple. Le métier d’agent de sécurité n’est absolument pas valorisé ! Dans l’imaginaire collectif, lorsque l’on parle d’un agent de sécurité, les plupart des personnes s’imaginent un type en bombers sur un parking, qui ne réfléchi pas beaucoup et qui ne sert pas à grand chose. Pire, je bondis lorsque j’entends le terme « vigile » en parlant d’un ADS. Ce terme est l’équivalant de « boniche » pour un agent d’entretien. C’est dégradant, péjoratif, et temps que la société ne reconnaitra pas la valeur de ce métier, rouage essentiel de la sécurité globale, les choses n’avanceront pas. Concrètement, Il n’est pas valorisé par les donneurs d’ordres, qui souhaitent bénéficier d’une expertise sans en payer le prix. Il n’est pas valorisé par les entreprises de sécurité qui acceptent de pratiquer le dumping de prix et de vendre à des taux de marges ridicules voire négatifs. Le tout résultant à des salaires qui ne peuvent donc pas être augmentés, malgré des conditions de travail compliquées et un savoir-faire propre.
La branche privée de la sécurité continue de manquer cruellement de moyens humains. À l’heure actuelle, le recrutement est une véritable galère pour les entreprises. Centres commerciaux, organisateurs d’événements, supermarchés… de nombreuses sociétés connaissent des difficultés à embaucher. La RATP en est un exemple criant : sur les 100 postes d’agents de sûreté ouverts en 2022, seuls 20 avaient été pourvus début septembre…
Comment cela va évoluer pour 2024 voir 2025 ?
Dereck: Si les lignes semblent bouger côté rémunération, il en va de même pour l’amélioration concernant le recrutement. Après de multiples échanges, l’espoir est enfin là. Le 28 septembre 2022, six des sept organisations syndicales ont signé l’accord de revalorisation salariale, dont l’application devait être prévue pour janvier 2023. L’ensemble de la grille dans la branche prévention-sécurité bénéficiera ainsi d’une augmentation de salaire de 7,5 %. La filière reste toutefois sur ses gardes face à cette petite victoire. Ce premier pas doit s’inscrire dans une démarche plus large, afin d’éviter que la hausse du bulletin de paie soit rapidement rattrapée par l’inflation galopante en 2023. D’après le Groupement des entreprises de sécurité (GES), la signature de l’accord est de bon augure pour poursuivre la revalorisation des classifications des métiers et des compétences.
Reste le défi JO 2024 ou les besoins en recrutement sont énorme. Il manque aujourd’hui 25 000 agents pour assurer les dispositifs. Nous verrons si les pouvoirs publiques ainsi que les sociétés privées seront capable de relever le défi.
Je suis optimiste pour l’avenir. Les pouvoirs publiques ainsi que la société en générale, commence à comprendre l’intérêt stratégique de notre secteur d’activité.

Comment devient on agent de sécurité/sûreté ?
Dereck: L’agent de sécurité et de surveillance est un métier accessible à partir de formations de niveau V de type CAP et BEP dans les domaines de la prévention et de la sécurité. L’accès au métier le plus rapide se fait par un CQP de 175h. La formation est obligatoire afin d’obtenir la carte professionnelle délivré par le CNAPS
Pour obtenir le droit d’exercer et donc cette carte pro, il faut être majeur, casier B2 vierge, pas de mention sur le fichier de traitement des antécédents judiciaire (TAJ) de la police et de la gendarmerie, savoir parler et écrire le français, résider sur le territoire national depuis plus de 5 ans.
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Légitime défense : Gérer l’après.

Bien agir pour mieux s’en sortir.

On connaît bien les textes qui régissent la légitime défense, mais moins bien les bons réflexes à avoir après l’agression.
Le nombres d’articles de blog et de vidéos traitant du sujet de la légitime défense sont pléthores. Un simple recherche Google vous dirige vers les article 122-5 et 122-6 du code pénal. Très bien.
En revanche, très peu d’articles traitent le sujet de l’après agression.
1h du matin, vous sortez du restaurant avec votre compagne/compagnon, un individu passablement éméché vous accoste et vous demande une cigarette, vous ne fumez pas (c’est bien), l’agression part de là… Une scène banale d’agression de rue. Il tente de vous asséner un coup de poing, vous ripostez, un seul coup, l’agresseur tombe. K.O. Sa tête heurte lourdement le sol. Il ne bouge plus, inconscient.

Maintenant, que faire ?
L’individu une fois au sol n’est plus une menace directe. Je vous déconseille donc les « penalty » qui vous ferait sortir du cadre de la LD.
Première chose, vous vérifierez que vous n’êtes pas blessés. Une blessure peut facilement passer inaperçu avec l’adrénaline.
L’individu ne bouge plus, est au sol inconscient, saigne… Même sans formation au secourisme, un appel au 112, 15 ou 18 est obligatoire ! On ne pourrait alors vous reprocher une non intervention sur personne en détresse vitale. (Non assistance à personne en péril). Il est vivement conseillé de demander la venue des forces de l’ordre.
Ne partez surtout pas ! (sauf si danger encore présent). Nos rues sont remplis de caméra, vous seriez rapidement retrouvé, et votre attitude ne plaidera pas en votre faveur.
À l’arriver des forces de l’ordre, manifestez vous, et expliquez en premier lieu que vous avez eu peur, que vous êtes encore sous le coup de l’émotion et du stress. Vous demanderez à ce que cet état de stress soit acté dans la procédure. Expliquez ensuite le plus factuellement possible la situation aux enquêteur.
Le cas échéant, demandez l’assistance d’un avocat.
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3 phrases qui aident à désamorcer les conflits.

Il n’existe pas de solutions miracles pour gérer un conflit. Ce sont toujours des situations complexes dont l’issue ne dépend pas forcément de nous même, même si la clef de la résolution de la situation réside dans notre capacité de résilience face aux agressions verbales.

Désamorcer un conflit, d’abord un travail sur soi.
SPOILER ALERT: si vous pensez trouver ici « Les 3 phrases qui cloueront le bec à votre interlocuteur »
Ou bien même une stratégie permettant de dominer votre opposant du moment, ce n’est pas le bon article.
En effet, il faut comprendre que l’art de la gestion des conflits est complexe, et repose en grande partie sur un travail sur soi. Ce que l’on appelle « Ego Management » ou en français, le contrôle de son ego, représente 80% de la stratégie de résolution des conflits. Et ce, peu importe le contexte d’application : en famille, au travail, voire même dans un contexte opérationnel.
La difficulté sera, selon le contexte d’ajuster le curseur entre passivité et affirmation de soi : c’est le principe de communication assertive.
Communiquer de manière assertive permet de faire passer un message complexe sans engendrer une discorde. Certains conflits peuvent paraître inévitables, mais la méthode de la communication assertive est là pour simplifier cela. Le principe est donc de se libérer de ses intentions émotionnelles.
Bien souvent, l’assertivité est confondue avec l’agressivité ou bien la passivité. Pourquoi ?
Car ces deux notions se rapportent à un système de défense. Pour certaines personnes, la seule façon de s’exprimer doit passer par l’agressivité. Or, cela va à l’encontre de l’assertivité . Concernant la passivité, elle se traduit par une personne fuyante. Ce fait ne lui permet pas de se libérer de ses émotions comme le veut l’assertivité. Cela va enfouir les frustrations et la colère ce qui provoquera un mal-être permanent.
C’est pourquoi l’assertivité est finalement la passerelle entre une attitude agressive et passive. Il s’agit d’un équilibre.

3 phrases pour désamorcer les conflits de manière assertive:
1-« Je comprends votre colère/frustration/mécontentement. Cherchons une solution ensemble, vous le voulez bien ? »
Après avoir écouté sincèrement et activement la plainte de votre interlocuteur, montrez votre empathie et votre souhait de trouver une solution. N’en faites surtout pas des tonnes, et ne mettez pas des « je comprends » à toutes les sauces. Proposez lui de cherchez (et non de trouver) une solution ensemble. L’inclure dans le processus permet de mieux faire accepter une issue qui ne serait pas forcément favorable à l’individu, ou du moins qui ne correspondrait pas à ses attentes. À éviter également, le » Je comprends… Mais… « .
Et bien sûr, faites valider cette proposition par votre interlocuteur qui, de ce fait, acceptera plus facilement la suite de l’échange.
2-« Si vous souhaitez que l’on trouve une solution, il va me falloir un peu de calme. Je n’arrive pas à me concentrer dans les cris ».
Face à un usager particulièrement… bruyant, qui hausse le ton avec vous en cherchant à vous dominer, n’hésitez surtout pas à recadrer. D’une voix calme et posée, en le regardant dans les yeux, de manière ferme mais non agressive, cette phrase posera le cadre et aidera à la reprise d’un échange plus serein.
Rappelez d’abord l’objectif de l’échange (trouver une solution à un problème), ramenez le au calme, et exprimez qu’un tel contexte empêche clairement l’atteinte de cet objectif.
Évitez de dire : Calmez vous ! Ca aurait l’effet inverse.
3-« Bon, moi je veux bien vous aider/écouter/comprendre, mais je ne vais pas me laisser insulter. Soit on échange calmement et on trouve une solution, soit on en reste là. »
Ici, un cap a été franchi. L’individu devient insultant, il dépasse vos limites. L’idée est de recadrer votre interlocuteur fermement tout en restant ouvert à une recherche de solutions. Rappelez que vous êtes dans une posture d’écoute de la problématique, mais que vos limites sont atteintes. Exprimez clairement que l’échange ne pourrait se poursuivre dans ces conditions, mais que vous êtes toujours disposés à trouver une issue avec lui, dans un échange plus serein.
Petit tips supplémentaire: Si l’individu hurle, ne l’imitez pas pour vous faire entendre, au contraire, parlez sur un ton intelligible, mais faible. Par mimétisme, l’indélicat ajustera son volume de voix.

Connaissez vos limites et identifiez les points de non retour.
Les seuils de tolérances varient d’un individu à l’autre. En revanche, il est nécessaire de se comporter toujours de manière professionnelle sans pour autant se laisser humilier par un collègue, un usager ou un passant. Il est important également d’identifier le moment où la situation pourrait basculer vers la violence physique, ce point de non retour qui une fois atteint, nécessitera de votre part une réaction de défense et/ou de mise en sécurité.
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4+1 astuces de préparation mentale issus des unités opérationnelles

Ou comment aborder sa mission/tâche de la manière la plus efficiente possible.

La préparation mentale fait partie intégrante de la préparation opérationnelle. Introduction
La préparation mentale fait partie intégrante de l’entraînement et de la préparation opérationnelle des unités spécialisés, mais également des sportifs de hauts niveaux. Aujourd’hui, ces méthodes se démocratisent et sont de plus en plus utilisés dans la vie quotidienne pour l’atteinte d’objectifs divers.
Chez TARANIS GLOBAL, nous avons conscience que l’homme/opérateur est une machine complexe où le corp et l’esprit interagissent. En sa qualité de « res cogitans » (chose pensante), l’état physique de l’être humain est affecté par son état psychique. Et vice versa. Il est donc pour nous d’une importance capitale d’intégrer des exercices de préparations mentale dans notre routine quotidienne.
Comme le disait Fénelon: L’homme étant composé de corp et d’esprit, il faut cultiver l’un et l’autre.

Le corp – Reflet de notre mental La cohérence cardiaque
La pratique régulière de la cohérence cardiaque permet de recentrer ses émotions, de réguler ses hormones et d’agir bénéfiquement sur le stress. Simple à pratiquer, elle procure un bienfait immédiat.
La cohérence cardiaque peut se définir comme un état d’équilibre entre le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique.
Comment pratiquer ?
Son principe est simple : La cohérence cardiaque consiste à faire six respirations par minutes durant cinq minutes et trois fois par jour. En détails, cela revient à inspirer 5 secondes puis expirer 5 secondes et cela 6 fois de suite.
Au départ, pour certaines personnes, cela peut paraître compliqué. On peut donc commencer en inspirant 3 secondes et en expirant 3 secondes, puis en inspirant 4 secondes et en expirant 4 secondes, mais le résultat est moins probant. L’important est, surtout, d’égaliser les deux temps : inspiration et expiration.
Son utilité:
Respirer en cohérence cardiaque procure immédiatement un effet apaisant, un sentiment de calme, de sérénité, de bien-être. Mais ces bienfaits sont fugaces, ils durent entre 3 et 6 heures après la fin de l’exercice, et en moyenne 4 heures.
Le premier atout de la cohérence cardiaque est son effet bénéfique pour lutter contre le stress. Sa pratique régulière permet de faire baisser le niveau de cortisol, l’hormone du stress, et d’augmenter la DHEA, l’hormone de jouvence, antagonisme du cortisol. A terme, on limite le risque de fatigue, d’épuisement, on arrive plus facilement à lâcher prise et à prendre de la distance par rapport aux événements. On diminue l’anxiété.
La visualisation – L’imagerie mentale
L’imagerie mentale est l’acte de se représenter mentalement des états sensoriels, ceux-ci pouvant être de différentes dimensions (visuelle, auditive, olfactive, gustative, proprioceptive, etc.). Elle est une technique d’entraînement mental que les gens performants utilisent pour se préparer à l’action, répétant et entraînant leurs pensées, leurs sentiments et leurs comportements dans le but d’optimiser les performances et le bien-être.
Elle est utilisée efficacement dans plusieurs domaines, notamment par les intervenants en psychologie du sport, les psychothérapeutes, les psychologues et les orthopédagogues. En psychiatrie, l’imagerie mentale est utilisée dans les thérapies cognitivo-comportementales, notamment dans le SSPT (syndrome de stress post-traumatique) et la phobie sociale. Dans le domaine du sport, l’imagerie mentale est une méthode très efficace qui est utilisée par les sportifs élites dans le cadre d’une préparation mentale en vue d’atteindre des objectifs très précis. En thérapeutique, en enseignement ou en développement personnel, on se sert de l’imagerie mentale pour provoquer des changements soient-ils physiques, cognitifs ou comportementaux.
Comment pratiquer ?
L’imagerie est un outil qui offre de nombreuses possibilités, à condition de savoir précisément ce que l’on veut en faire. La clé de l’utilisation de l’imagerie est simple mais il faut apprendre à l’utiliser efficacement. Ce qui est imaginé, dépend de ce que l’opérateur cherche à faire.
Pour faire simple, trois points doivent être précisés quand on utilise l’imagerie.
Définir le but de la séance pour préciser le contenu
Prenons le cas d’un sportif ou d’un opérateur.
L’opérateur doit identifier ce qu’il a besoin de travailler (un point technique, de la tactique, la gestion des émotions), donc commencez par définir le but de la séance ou de l’exercice. La réponse à la question « POURQUOI ? » est la raison pour laquelle il fait de l’imagerie. Ensuite, il pourra choisir le « film » qu’il va imaginer en fonction de ses besoins. En quelque sorte, l’individu est à la fois le producteur, l’acteur et le spectateur de son film.
Que doit voir l’individu ?
C’est la réponse à la question « Quoi »? Il est aussi caméraman et réalisateur.
Le film est-il vu par ses yeux, de l’intérieur (on parle d’une perspective interne) ou bien comme filmé du bord du terrain (c’est une perspective externe) ? S’agit-il d’un gros plan sur le grip de son arme?, du bruit des pieds sur une accélération ou bien de sensations de flexion dans les jambes lors d’une projection ?
Au début, si l’opérateur n’arrive pas à faire des films complexes qui prennent tout en compte, conseillez d’imaginer seulement des films courts et simples, des éléments essentiels de son action.
Les réglages
Enfin la qualité des images doit être précisée. C’est la réponse à la question « Comment ? »
Il peut faire varier la vitesse de son film, faire des arrêts sur image, modifier les couleurs, jouer sur la netteté. Il a la télécommande, avec la pause, le ralenti, ou les réglages de contraste et de luminosité.
Les bénéfices:
Baisse du stress et de l’anxiété, progression technique.

Le focus training
Le focus training est un exercice de concentration très proche de la méditation.
La concentration, c’est focaliser l’attention. Au lieu de favoriser la réception de signaux sensoriels, le processus de concentration bloque l’arrivée à notre conscience de toute stimulation qui peut distraire notre esprit. La concentration est une attention soutenue que rien n’interrompt, qui varie en fonction de la difficulté de la tâche.
La concentration permet d’utiliser sa mémoire de travail pour recevoir, chercher, sélectionner et traiter les informations pertinentes, elle favorise l’utilisation des mécanismes mentaux ou de réflexion.
L’attention mobilise nos cinq sens et nous assure la réception des informations provenant de notre environnement externe (messages ou signaux visuels, auditifs, olfactifs) ou interne (émotions, sentiments,…). L’attention favorise la perception et l’analyse rapide et automatique des informations. Notre attention peut ainsi être attirée par un bruit inhabituel ou par un mot familier dans une conversation.
L’attention et la concentration sont interdépendantes.
Le focus training consiste à porter son attention sur un objet (souvent la respiration ou un ressentit corporel). Et ensuite à garder son attention et sa concentration portée sur cet objet.
Comment pratiquer ?
Pour une durée de 30 min
L’opérateur/sportif se place dans un endroit calme, sans bruits parasites. Dans la position de son choix, mais le plus confortable possible.
L’attention peut être fixé sur un objet ou une sensation, puis, les yeux fermés, il gardera le plus longtemps possible sa pleine attention sur cet objet.
Au bout d’un moment, l’esprit va divaguer, c’est totalement naturel. L’opérateur, dès qu’il en aura conscience, se focalisera à nouveau sur l’objet initial, et ainsi de suite.
Au fur et à mesure des séances, la durée du « focus » augmentera, ce qui indiquera une augmentation de la capacité de concentration.
Les bénéfices:
Augmentation de la durée de concentration, meilleurs capacités d’attention, relaxation.

Hell Week – Navy Seal Le scalping
Présenter dans l’ouvrage très connu de Jocko Willink, « Responsabilité Absolue », la HELL WEEK ou semaine de l’enfer, clôture la sélection rigoureuse des Navy Seals aux États-Unis, réputée comme étant la sélection la plus dure au monde, aussi bien physiquement, que mentalement.
Durant cette sélection, plus de la moitié des candidats, pourtant tout athlètes de haut niveau, abandonne durant la première semaine. La moitié des candidats restants abandonnent durant la « semaine de l’enfer ».
Une étude a été menée auprès de ceux qui ont réussi les sélections. La question qui leur a été posée était simple: comment avez vous réussis à gérer mentalement cette semaine sans abandonner ?
Leur réponse, quasi-unanime: la segmentation.
Ils fractionnaient leurs épreuves de manière à n’avoir que des petits objectifs atteignables à accomplir. Certains se promettaient de tenir jusqu’au prochain repas et renouvelaient leur engagement ensuite jusqu’à terminer les sélections.
Il faisait en sorte que leur cerveau accepte plus facilement la tâche à accomplir.
Encore 10 pompes, puis 10 de plus, puis 10 de plus… Encore 5km à courir, puis 5 de plus…
L’idée importante est de forcer son esprit à rester focalisé sur cet objectif et non sur l’objectif final:
Je dois nager 5 km pour atteindre mon objectif.
Et non:
Après ces 5km il m’en reste encore 15…
Comment pratiquer ?
Il faut initialement décomposer l’objectif global en objectif atteignable relativement facilement. Par exemple:
Objectif Global: Finir un marathon soit 42km.
Scalping: 4 Objectifs de 10km puis un dernier objectif de 2km.
Une autre solution dite « pyramidale ».
Objectif Global: Finir un marathon soit 42km
Scalping Pyramidale: Objectif 1: 20km – Objectif 2: 12km – Objectif 3: 10km.
L’esprit reste focus sur 1 seul objectif à la fois, ne surtout pas penser à la suite. La mission à l’instant T, c’est accomplir à tout prix cet objectif.
Puis on recommence…
Les bénéfices:
Le cerveau du pratiquant accepte mieux la longue tâche à accomplir. Cela permet de tenir sur la durée et par la même occasion, limite la procrastination.
Bonus: La micro sieste
On l’appelle aussi la sieste flash ou « power nap » en anglais car elle est réparatrice…et express ! La micro-sieste, caractérisée par sa durée, très courte, est essentiellement marquée par une phase de sommeil léger, contrairement au sommeil nocturne et son alternance de cycles de sommeil.
Elle peut être faite n’importe où, ou presque ! Réellement bénéfique pour la santé mentale et physique, cette sieste régénératrice offre en effet un regain d’énergie pour la journée. Apaisante et propice à la relaxation, elle permet aussi de lutter contre le stress. C’est pourquoi les spécialistes du sommeil la recommandent à tous, en particulier à celles ou ceux qui ont un sommeil insuffisant, de mauvaise qualité ou sont en dette de sommeil.
Comment pratiquer ?
Nul besoin d‘entraînement, ni d’apprendre à faire la sieste pour la pratiquer ! Ce moment de pause biologiquement inné doit se faire en phase avec un relâchement général des muscles.
Pour être dans les meilleures conditions, mieux vaut néanmoins dénicher un endroit au calme : dans son bureau s’il est isolé, un fauteuil ou un canapé. Il est préférable d’être assis ou légèrement incliné, car être complètement couché risque de vous faire basculer dans un sommeil plus durable et profond. Pour être sûr d’être réveillé à temps, il est également possible de programmer un réveil ou une alarme sur son portable.
Même si l’on ne ressent pas véritablement le besoin de sommeil, on peut prendre quelques minutes pour fermer les yeux, se détendre et vider son esprit en se concentrant sur les battements du cœur ou sur sa respiration.
Le temps idéal de micro-sieste varie de 2-3 minutes à 10 minutes mais pas plus de 20 minutes maximum. Au-delà de cette durée, un cycle de sommeil lent profond s’installe. Le risque est de se sentir fatigué et dans un état « comateux » au réveil; mais aussi de ne plus arriver à s’endormir le soir.
Les bénéfices:
Indiquée aux étudiants pour consolider leurs apprentissages et réussir leurs examens, mais également aux pilotes avant un long vol, la sieste éclair apporte en effet de nombreux bénéfices sur le plan cérébral et physique. Les sportifs la pratiquent régulièrement pour accroître leurs performances avant un match ou une compétition, tout comme les hommes politiques, pour parvenir à rester en forme malgré un emploi du temps très chargé.
Il a été démontré qu’une micro sieste de 20 minutes améliorait l’attention, la mémoire et la productivité. Les siestes flash auraient également un effet bénéfique sur la tension artérielle avec des dommages moindres au niveau des artères et du cœur. D’après une étude publiée dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, elle est capable de rétablir l’impact hormonal d’une mauvaise nuit de sommeil. En diminuant les marqueurs de stress, les scientifiques ont également constaté que la micro-sieste pratiquée régulièrement renforçait le système immunitaire.
Plus détendue et de meilleure humeur, une personne qui a l’habitude de faire une micro-sieste est plus réceptive à de nouvelles informations, quel que soit son âge.

Pour aller plus loin:
Chez TARANIS GLOBAL, nous développons les formations TAC-PTSM ( Gestion des psycho-traumatismes et du stress) dirigé et animé par deux professionnels de la santé mentale:
Dimitri: Doctorant en Médecine. Master de recherche mention Santé Publique avec spécificité en neuro-physio-psychologie. Ancien FFI de Psychiatrie avec activité en CMPP, urgences et liaison. Ancien étudiant de médecine en zone austère à Tcherkassy (Ukraine). Certifié PSSM 2022. Suivi régulier des formations du Centre Régional de Psychotraumatisme Sud-Aquitaine.
Vincent: Professionnel de l’activité physique adaptée spécialisé en gestion du stress, instructeur de self défense et sports de combat avec et sans armes blanches, ancien chargé de régulation pour SOS Médecin 95, ancien étudiant de la faculté de sciences humaines cliniques (Univ. Denis Diderot), sophrologue.
Voici les compétences développées au cours de cette formation divisée en 6 modules (+3 optionnelles)
- Module 1 : Connaître les bases biologiques et psychologiques du stress et du psycho traumatisme
- Module 2 : Savoir gérer les facteurs de risques, connaître la sémiologie et être compétent dans la préparation à être confronté à un événement traumatisant. Connaître et appliquer les mesures de prévention primaire d’un état de sidération et de troubles post-traumatiques.
- Module 3 : Gérer le stress aigu et ses manifestations et savoir sortir quelqu’un d’un état de sidération lors d’un événement traumatisant. Être compétent et efficace dans la gestion d’une équipe de secours lors d’une intervention.
- Module 4 : Connaître et appliquer la prise en charge post-immédiate d’un état de stress aigu, de la constitution du TSPT. Savoir adresser une victime vers une prise en charge médico-psychologique adéquate.
- Module 5 : Savoir prendre en charge en premiers secours de santé mentale, une victime ayant des troubles à distance d’un événement traumatisant. Les témoins au sens « physique » de l’événement peuvent être des victimes au sens psycho-traumatologique.
- Module 6 : Savoir les moyens de soutenir, au long cours, une victime de psychotraumatisme. Savoir être un proche aidant, adresser et aider la prise en charge médico-psychologique.
- Module 7 (optionnel) : Savoir repérer et gérer le stress post-traumatique chez l’enfant
- Module 8 (optionnel) : Savoir repérer et gérer le stress post-traumatique chez l’adolescent
- Module 9 (optionnel) : Savoir repérer et gérer le stress post-traumatique chez le militaire combattant.
Envie d’en savoir plus ? Contactez nous.
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La boucle OLADA

Une aide précieuse à la prise de décision adapté à l’engagement armé.

Issue de la boucle OODA de Boyd, largement utilisée dans l’US Air Force. D’où provient l’acronyme O.L.A.D.A. ?
Chez TARANIS GLOBAL, nous n’avons pas la prétention de réinventer la roue. Nous adaptons sans cesse des concepts existants afin de les faire coller à la réalité du terrain, parfois en les vulgarisant afin de les rendre accessible au plus grand nombre.
C’est le cas avec cette boucle OLADA, qui tire son origine auprès d’un instructeur de combat aérien du nom de John Boyd de l’US Air Force. Son concept: The OODA Loop.
L’intérêt de conceptualiser une procédure décisionnelle.
Je vais prendre ici 1 minute afin de vous raconter mon expérience personnelle.
Lorsque, en 2007, j’effectuais ma formation CPO (Close Protection Officer) en Afrique du Sud, notre instructeur à l’époque, nous soumettait sans cesse à des cas pratiques, des scénarios où notre « client » ou notre convoi était pris d’assaut.
Un assaillant surgissait alors de nul part et ouvrait le feu. Ou bien un véhicule hostile venait nous barrer la route, avec plusieurs hommes en armes. Parfois un IED explosait et immobilisait le convoi, faisant au passage plusieurs blessés…
Nos premiers passages furent chaotique ! On restaient plantés plusieurs secondes, quasi immobile, en cherchant à comprendre ce qu’il se passait. Après la riposte, nous n’avions aucunes idées de quoi faire. Parfois nous tentions une action, totalement improvisée, se soldant par un échec cuisant et… La mort du client et/ou de l’équipage…
Notre instructeur nous hurlait: Don’t get F***d, set a plan ! (Insérez ici d’autres juron anglo-saxon) – Ne vous faites pas avoir, ayez un plan !
Il est bien sympa lui… Mais comment on établie un plan ? Surtout dans l’urgence de la situation sachant que l’évolution en est imprévisible !

Il nous enseigna alors, la fameuse Boucle OODA.
Observe – Orient – Decide – Act.
Simplissime. Observer, s’orienter, décider et agir. Il s’agissait ici de s’efforcer à prendre l’information de manière brut, s’orienter en fonction des différents paramètres, décider d’un mode d’action et surtout de l’appliquer.
La cause de nos échecs précédents était de ne pas passer à l’action. Nous restions tous bloqué à l’étape « Orient » voir « Decide » mais nous ne passions jamais à l’action conformément à notre analyse.
Notre cortex préfrontal prenait le dessus, nous agissions en mode « reflexion-inhibition » plutôt que proactif.
Prendre du recul, prendre les infos, décider d’une action et l’appliquer, a considérablement réduit notre taux d’échec.
OLADA, quelle différence avec le OODA ?
Non ce n’est pas une référence au petit 4×4 russe que j’affectionne particulièrement.
OLADA signifie: Observer – Localiser – Analyser – Décider – Agir.
Quasiment la même chose me direz vous ! Pas tout à fait…
Nous avons ici adapté cette procédure décisionnelle à l’attention du plus grand nombre et de la manière la plus simple à appréhender. Je décris d’ailleurs cette « boucle » dans mon ouvrage: La doctrine du Château, disponible ici.
Observer
Prendre l’information brut. Ici, nous sommes dans le pur sensoriel. J’entends, je vois, je sens…
Localiser
Où suis je ? Où se trouve la menace par rapport à moi ? Où sont mes collègues, famille, alliées…
Analyser
On prends 5 secondes et on analyse la situation en fonction des infos prises: Ouverture du feu suite à prise à partie? L’assaillant est-il hors de combat, est-il seul ? Des blessés ? Par où va-t-on évacuer ?
Décider
Ici on communique est on décide de l’action à mener. Un chef d’équipe le cas échéant tranchera et décidera de la manœuvre. (le management étant plus complexe, je rentrerai dans le détail dans un autre article).
Agir
On agit ici selon le plan établi, si il doit être adapté, un nouveau passage dans la boucle sera nécessaire.
ATTENTION
Bien évidemment, cette boucle permet d’aider à la prise de décision lorsque l’on a quelques dizaines de secondes afin d’établir ce plan. Une prise à partie nécessitera une réponse immédiate (Riposte – Poste) avant de passer par la phase d’analyse et d’adaptation. L’efficacité de cette réponse immédiate reposera totalement sur votre entraînement, votre expérience, ainsi que sur votre préparation mentale et physique.
Cette boucle permet de sortir du mode « reflexe » – « j’improvise » pour entrer dans le mode « réfléchi » – « analyse ».
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Secours tactique: S’engager ou ne pas s’engager ? Telle est la question.

Ou comment un choix cornélien peut se transformer en drame shakespearien.
Être témoin d’une situation d’urgence en contexte hostile pose immédiatement un dilemme : intervenir pour secourir une victime ou attendre que la situation se stabilise afin d’éviter d’aggraver les risques ? En secours tactique, cette décision repose sur une évaluation rapide et rigoureuse du danger. L’algorithme SAFE (Stop the burning process, Assess the scene, Free of danger, Evaluate) est le premier filtre permettant d’éviter qu’un secouriste ne devienne lui-même une victime. Pourtant, dans le chaos d’une situation critique, son application peut s’avérer délicate.
1. L’algorithme SAFE : avant tout une grille d’analyse
Le rôle du SAFE dans l’évaluation de la situation
L’algorithme SAFE est la première étape du protocole SAFE-MARCHE-RYAN utilisé en secours tactique. Il vise à structurer la décision d’engagement en identifiant les menaces et les opportunités d’intervention sans ajouter de nouvelles victimes à la situation.
- S – Stop the burning process : neutraliser la menace si possible ou attendre qu’elle ne soit plus active.
- A – Assess the scene : observer et analyser la scène pour identifier les dangers résiduels.
- F – Free of danger : s’assurer que l’environnement immédiat est sûr avant d’avancer.
- E – Evaluate : évaluer l’état des victimes pour prioriser les soins et les extractions.
Les difficultés d’application du SAFE
Même avec un protocole clair, appliquer SAFE dans un contexte dynamique et stressant reste complexe. Plusieurs facteurs compliquent cette évaluation :
- L’effet tunnel, qui limite la perception de la scène et peut fausser l’appréciation des risques.
- La pression du temps, qui pousse à agir précipitamment sans analyser tous les paramètres.
- L’évolution rapide de la menace, avec des situations qui peuvent basculer en quelques secondes.

2. Les conséquences d’une mauvaise évaluation
Intervenir trop tôt : un risque pour le secouriste et les victimes
Un engagement prématuré peut exposer le secouriste à la menace initiale et compliquer la gestion globale de la situation. Les retours d’expérience en intervention, notamment dans les attaques terroristes récentes en milieu urbain, montrent que des secouristes improvisés ont parfois été pris pour cibles en tentant d’extraire des blessés trop tôt.
L’inaction quand une intervention était possible
À l’inverse, une évaluation trop prudente peut empêcher une intervention qui aurait pu sauver des vies. Dans certaines situations, les premières minutes sont déterminantes, notamment pour les victimes d’hémorragies massives. Savoir distinguer un risque acceptable d’un danger mortel est donc un élément clé de la prise de décision.
- Attentat du Bataclan (2015) : les forces d’intervention ont dû attendre avant d’extraire les blessés pour éviter d’aggraver le bilan.
- Explosion de Beyrouth (2020) : de nombreux civils ont tenté de porter secours immédiatement après la première détonation, s’exposant à des effondrements et à la seconde explosion.

3. Améliorer son évaluation SAFE
L’OLADA : une aide à la prise de décision sous stress
L’algorithme SAFE peut être renforcé par l’application de la boucle OLADA (Observer, Localiser, Analyser, Décider, Agir). Ce modèle d’aide à la décision permet d’éviter les actions précipitées et d’adapter sa réponse à l’évolution de la situation.
Techniques pour réduire les risques
- Favoriser une approche en binôme : une deuxième paire d’yeux permet d’éviter les erreurs d’évaluation.
- Utiliser les principes de distance, couverture, mouvement : limiter son exposition aux menaces tout en restant efficace.
- Pratiquer régulièrement des simulations sous stress : la répétition en conditions réalistes améliore la prise de décision sous pression.
Retour d’expérience et formation continue
Chaque intervention doit être suivie d’un débriefing pour identifier les points à améliorer. La formation continue, intégrant des études de cas et des exercices immersifs, est une des meilleures méthodes pour renforcer la capacité d’évaluation SAFE et éviter les erreurs.
Pour finir
La décision d’intervenir en secours tactique repose sur une évaluation rapide et rigoureuse des risques à l’aide de l’algorithme SAFE. Une mauvaise interprétation de la situation peut avoir des conséquences graves, tant pour le secouriste que pour les victimes. L’entraînement et l’application de modèles décisionnels comme OLADA permettent d’améliorer cette capacité d’analyse et d’intervention. Finalement, savoir quand ne pas s’engager est tout aussi important que savoir intervenir efficacement.
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Le « Force on Force » inutile pour un civil ?

Et serait-il exclusivement réservé aux forces de l’ordre ?

Debrief d’un atelier Force On Force lors de Stage Home Défense. - Le Force On Force. Quezako ?
- Le Force On Force, pour qui ?
- Le Force On Force Civil ou comment Hacker son cerveau.
- Conclusion
Le Force On Force. Quezako ?
Depuis 2016, chez TARANIS GLOBAL, nous avons introduit le Force On Force dans l’ensemble de nos stages et modules de formation. Aujourd’hui, on voit fleurir un peu partout ce type d’entraînement.
Mais au final, qu’est ce que le Force On Force ?
Il s’agit d’un système d’entraînement incluant une force d’opposition, un affrontement simulé à l’aide de plusieurs moyens afin de s’approcher au plus près d’une situation réelle : bâton de défense d’entraînement, répliques d’armes à feu (airsoft, paintball, Simunitions…), armes improvisées.
Le tout dans un environnement sécurisé… Mais non aseptisé… On va y revenir.
Le Force On Force, pour qui ?
Aujourd’hui, un grand nombre d’organismes de formation incluent le FOF (Force On Force) dans leurs ateliers. La très grande majorité réserve leurs stages et leurs ateliers aux professionnels armés.
Vous me direz : « Bah oui, logique, ce sont eux qui sont confrontés au feu, et ils bossent toute l’année avec une arme à la ceinture. » Et je serai entièrement d’accord avec vous !
La formation des professionnels armés est primordiale. Je dirais même, vitale. Le Force On Force est un outil qui leur permet de sanctionner les erreurs technico-tactiques afin de les corriger, jouant sur des détails qui peuvent faire la différence entre la vie et la mort sur le terrain. Cela permet également de démystifier certaines idées reçues.
L’exemple le plus flagrant qui me vient tout de suite à l’esprit en écrivant ces lignes : LA TRANSITION
Vous connaissez sûrement: c’est l’action de passer de son arme d’épaule à son arme de poing suite, à soit une fin de chargeur, soit à un incident de tir, le tout à une distance assez faible de la menace. De nombreuses vidéos YouTube d’influenceurs célèbres circulent, montrant des transitions de manière statique, face à une cible, en recherchant la vitesse, le tout avec des angles de vues avantageux. C’est beau, ils réalisent de très belles performances, cependant, dans une action de feu, il y a de grandes chances que l’opérateur mange un pruneau.
Lors d’un atelier Force On Force, le stagiaire professionnel comprend par la force des choses, que son meilleur allié, c’est le mouvement, qu’il sera vital pour lui de sortir de l’axe de l’assaillant pour mieux appliquer ensuite sa riposte… C’est l’un des nombreux exemples de démystification que je pourrais vous citer.

Manipulation de base pour une mère de famille Mais la grande question qui nous intéresse, c’est est ce que ces ateliers doivent être réservés exclusivement aux professionnels ? À mon sens, NON.
En effet, je considère le FOF comme un puissant outil aux finalités multiples, qui a toute sa place dans le processus d’apprentissage d’un citoyen non-professionnel. En prenant un peu de recul, et en abordant ces types d’entraînements de manière plus profonde, plus globale, on se rend vite compte de leurs utilités.
Voyons cela plus en détail.
Le Force On Force Civil ou comment Hacker son cerveau.
Sans vouloir rentrer dans des considérations trop scientifique, il est utile, en tant que formateur, de comprendre comment fonctionne un cerveau. De savoir comment celui-ci va restituer un apprentissage, mais également de comprendre comment le cerveau réagit face à une situation non prévue/connue.
Les situation inconnus/imprévus sont générateurs de stress. Ce stress, processus totalement naturel et totalement indispensable à la survie de notre espèce, peut avoir des effets délétères sur la prise de décisions ainsi que sur les réactions dites « réflexes ». Un stress non maîtrisé, peut engendrer en effet un état de sidération (que l’on nomme Freeze) ou bien une fuite en avant quasi-suicidaire. En gros, c’est le mode « panique ».
Un civil confronté à une situation exceptionnelle ou dramatique de type attentat, tuerie de masse, catastrophe naturelle, agression, etc. Réagira plus ou moins bien en fonction de son vécu, son expérience de vie, sa condition physique ou encore son implication émotionnelle dans l’action. Et souvent, la première réaction conditionne le succès ou l’échec de l’action, voir la survie du ou des impliqués.
Il faut comprendre que le cerveau humain ne fait aucune distinction entre une situation simulée et la réalité. Simuler ce genre de scénario, c’est un peu comme installer un programme dans son cerveau. Transformer une situation inconnue en situation imprévue, plus simple à gérer, et ainsi, conserver un minimum de facultés cognitives nécessaire à une prise de décisions adaptées.
Alors, Ok pour la simulation, mais le Force On Force ?

Comprendre la mécanique de l’action pour mieux s’en prémunir.
Tous les discours et les PowerPoint du monde n’auront jamais autant de bénéfice que la pratique.
Dans un scénario en FOF, le stagiaire comprendra la mécanique de l’action de feu. Il pourra alors appréhender les possibilités et les limitations d’un tireur, l’importance du mouvement, la différence entre abris VS couvert… Il fera l’expérience de l’effet tunnel, verra par lui-même à quel moment s’engager et à quel moment temporiser. Tout cela sanctionné par « la touche ». Douloureuse (relatif), mais sans danger.
Inconsciemment, un civil entraîné au Force On Force, pourra mieux gérer une situation par exemple de tuerie de masse, car il en connaîtra les mécaniques. Cela lui donnera une chance supplémentaire de se sauver et pourquoi pas de sauver d’autres personnes.

Dans le cadre d’une situation de tuerie de masse, du type « Bataclan » ou « Plage de Djerba », il existe un protocole de réaction à avoir qui nous viens d’outre atlantique, tristement célèbre pour ses nombreuses situations dites « Active Shooter », c’est le RUN – HIDE – FIGHT.
En français: Fuir, Se cacher, Se battre.
En France, nous n’avons pas la culture de la riposte quand celle-ci est nécessaire à notre survie. (Il suffit de regarder le protocole français en la matière : Fuir, Se Cacher, Alerter…) Pourtant, il s’agit non pas de se substituer aux forces de l’ordre, de jouer les super-héros mythos, mais bien de sauver sa vie (et celles des personnes présentes avec vous à l’instant T) dans un ultime recours.
L’entraînement au FOF permet au stagiaire d’avoir des clefs réalistes à l’efficacité mesurable s’il devait en venir à se défendre.
Conclusion
Plus qu’un simple atelier, le Force On Force est un outil indispensable et incontournable dans le cadre de nos formations. Aussi bien pour les Forces de l’ordres que pour les particuliers. Attention toutefois, ces ateliers doivent être animés par des formateurs professionnels qui définiront avec rigueur les différents objectifs pédagogiques de chaque scénario, en insistant grandement sur les points clefs lors des débriefing.
